Y’a t’il un lien entre QI et résultat scolaire?

Si dans la majorité des cas des enfants avec des capacités intellectuelles supérieures à la moyenne (détecté au moyen d’un test de QI) obtiennent de bons résultats, il ne s’agit pas d’une règle absolue. De nombreux parents sont en effet surpris de constater que leur enfant obtient des résultats scolaires décevants alors même qu’il semble être particulièrement ouvert aux apprentissages. Ce cas de figure n’est malheureusement pas rare. Souvent des enfants précoces, voir surdoués, non diagnostiqués, peuvent être en situation d’échec scolaire.

Le quotient intellectuel (QI) cherche à représenter de la manière la plus fine possible les contours et les processus cognitifs qui définissent l’intelligence d’un individu. Par exemple quand un enfant passe un test de QI officiel, il est évalué sur différentes composantes (processus de compréhension, de logique, de mémorisation, de vitesse grapho motrice,…) afin de déterminer à la fois un score de QI mais également des éléments de points forts ou faibles.

De nombreuses études indiquent par exemple qu’un niveau élevé de Compréhension verbale au WISC (Test de Qi pour enfant et adolescent de Wechsler) se traduit fréquemment par des facilités au niveau de la restitution des connaissances scolaires.

Néanmoins il existe au moins deux points qui vont à l’encontre de cette logique et qui doivent éviter les raccourcis entre réussite scolaire et niveau de QI.

D’une part une note de QI n’est pas obligatoirement représentative en soit du fonctionnement cognitif: encore faut il que les dimensions soient suffisamment homogène pour que ce score puisse être interprété convenablement. Par exemple si l’un des composantes mesurées est très supérieures aux autres, elle monte mécaniquement le score de QI mais ne permet pas de tirer des conclusions (un enfant capable d’être très rapide dans le traitement de tâche grapho motrices verra sa note de QI global monter mais cela masquera peut être des difficultés en logique ou en compréhension).

D’autre part l’une des tendances les plus caractéristiques des enfants précoces est l’ennui qu’ils manifestent, non pas vis à vis de l’apprentissage, mais de l’école. Le rythme scolaire « classique » pouvant souvent être trop répétitif pour eux, ils finissent par désinvestir le cadre scolaire et se détourne des apprentissages demandés. Si dans les premières années de scolarité cela ne se traduit pas nécessairement par une baisse de résultats, cette dernière intervient souvent à partir du Collège ou du Lycée. Il est donc essentiel dans de tels cas de faire passer un test de QI chez un psychologue qui saura prendre ces différents éléments en compte.