PSYCHO-CRIMINOLOGIE

COMPRENDRE SON ACTE, APPRENDRE À SE RECONSTRUIRE.

La pratique de la psychologie délictuelle ou psycho-criminologie a de multiples aspects:
– prévention auprès de personnes « à risque »,
– après un passage à l’acte n’ayant pas entrainé de poursuite judiciaire,
– après un jugement pénal, dans le cadre d’injonctions de soins.

Le travail thérapeutique s’effectue auprès d’agresseurs ou d’auteurs d’infractions dans son acceptation la plus large: violence conjugale, harcèlement moral, pédophilie, agressions physiques ou sexuelles, exhibitionnisme…

Il s’agit de permettre à l’auteur d’un acte délictuel ou criminel de comprendre et d’apprendre des causes et des conséquences de l’acte.

L’objectif est d’une part de modifier le schéma comportemental de l’auteur pour limiter les risques de récidives et d’autre part de permettre à l’auteur de se réinsérer socialement. Ce travail passe notamment par un travail sur l’histoire et la personnalité de l’auteur, ses éventuels troubles psychiques, son environnement de vie,… Un travail de fond est également entrepris dans la prise en compte de sa ou ses victimes, sur le sentiment de déni et de culpabilité, et sur la situation qui a mené au passage à l’acte.

Une part importante du travail s’articule autour de l’expression des différents sentiments, sensations et éprouvés de l’auteur, avant, pendant et après l’acte. La recherche du sens donné à l’acte délictuel et des pulsions y étant rattachées est au coeur du processus, dans une perspective de lutte contre la récidive.

Tout ce travail a pour but d’aider l’auteur d’un acte à comprendre la portée de ses actions, à reconnaître et à intégrer sa culpabilité, tout en menant un apprentissage de schémas comportementaux mieux adaptés.

Des suivis thérapeutiques dans le cadre d’injonctions de soins peuvent être mis en place pour les auteurs d’infractions ressortant des juridictions de Fréjus et Draguignan.

Le cabinet est partenaire du SPIP et du SCJE

Le SPIP

Le SPIP (Service pénitentiaire d’insertion et de probation) a pour mission auprès des établissements pénitentiaires de favoriser l’accès aux droits et aux dispositifs d’insertion de droit commun des personnes détenues.

Le SPIP participe à la prévention des effets désocialisants de l’emprisonnement sur les personnes détenues et aide également à préparer leur réinsertion sociale, tout en favorisant le maintien des liens familiaux et sociaux.

Ma mission en tant que psychologue est de recevoir les personnes ayant une obligation de soin psychologique, en pré et/ou post sententiel, afin d’établir un travail psychologique sur les actes et travailler sur les risques de récidives.

Les principales missions du SPIP:

  • Favoriser la réinsertion des personnes majeures placées sous main de justice, incarcérées ou non
  • Veiller au respect des obligations qui sont imposées par le magistrat aux personnes condamnées
  • Réaliser des enquêtes sociales rapides préalables à la comparution devant une juridiction
  • Assurer le suivi des mesures judiciaires de milieu ouvert
  • Informer les autorités judiciaires du déroulement des mesures
  • Aider à la prise de décision de justice, notamment en communiquant à l’autorité judiciaire toutes les informations nécessaires à une meilleure individualisation de la peine adaptée à la situation de la personne
  • Proposer au magistrat des aménagements de peine
  • Prévenir des effets désocialisants de l’incarcération
  • Maintenir les liens familiaux et sociaux de la personne détenue
  • Aider les sortants de prison après avoir préparer leur retour à la vie libre

Le SCJE

Le SCJE (service de contrôle judiciaire et d’enquêtes) est une association qui a pour mission de venir soulager certaines actions du SPIP. Il réalise des missions socio judiciaires pré et post sentencielles ainsi que des mesures alternatives aux poursuites.

Les principales missions du SCJE:

  • Des enquêtes sociales rapides,
  • Des enquêtes de personnalité
  • Des mesures de contrôles judiciaires, de sursis mise à l’épreuve,
  • Des médiations pénales
  • Des rappels à la loi
  • Des stages de sensibilisations,
  • Des enquêtes sociales familiales,
  • Des auditions de mineurs,
  • Aide aux victimes et la parentalité.

Ma mission au sein de cette association est recevoir des auteurs de violences intra familiales dans un cadre pré sentencielle enfin d’établir leur ressenti par rapport aux faits.

DEUX QUESTIONS FRÉQUENTES AUTOUR DE LA PSYCHO-CRIMINOLOGIE

-Est ce que le travail thérapeutique auprès d’auteurs d’actes délictuels est utile?

Cette question est probablement l’une des plus polémiques de la pratique psychologique. Est ce que « ça marche »? Peut on « guérir »? Ces interrogations sont tout à fait légitime et elles sont d’ailleurs aussi souvent posées par les victimes, les médias, la justice que les auteurs eux-mêmes. Peut-on garantir de manière certaine qu’un individu ne récidivera pas? La réponse est non dans l’absolu car les cas, les motivations, et les personnalités sont extrêmement variés. De plus le rôle du déni et la banalisation sont des processus psychiques souvent très longs pour certains auteurs à reconnaitre et à dépasser.

Pour autant la plupart des auteurs d’agressions, dès lors qu’ils se placent dans une dynamique de travail et de reconstruction personnelle, trouvent de nombreuses réponses aux motivations de leurs comportements délictuels et parviennent à sortir de schémas parfois inscrits en eux depuis l’enfance. Les résultats sont d’autant plus marquants si la démarche est initiée par ce dernier, et le plus tôt possible. C’est pourquoi il est très important de bien comprendre que le psychologue n’a pas pour mission de juger les comportements des auteurs mais d’aider à mieux cerner leurs mécanismes afin de pouvoir mieux les contrôler.

– Ce type de suivi thérapeutique est il nécessairement lié à la commission d’un délit?

C’est souvent le cas mais ce n’est pas nécessaire. De nombreuses personnes, avant de passer à l’acte ressentent des poussées anxiogènes qui vont peu à peu les mener à commettre une infraction. Dans ces moments ils sont souvent en réelle d?tresse et un soutien psychologique est particulièrement important car il permet souvent d’éviter le passage à  l’acte. Certains patients consultent ainsi car ils ont des pensées agressives, des montées de colère qu’ils ont peur de ne pas réussir à contenir même si cela ne s’est encore jamais manifesté ouvertement.

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