Dans ce rapide article, nous faisons un focus sur les quatre grands types d’attachements en psychologie. Cette notion est essentielle dans la compréhension de nombreux mécanismes psychologiques. L’objectif de cet article n’est pas de détailler de manière exhaustive chacun d’eux mais de permettre une vision globale rapide et schématique.
1. Attachement sécure : « Je peux venir à toi sans me perdre »
Claire, 35 ans :
Claire vient de vivre un désaccord avec son partenaire. Elle se sent un peu triste, mais ne panique pas. Elle prend quelques minutes pour respirer, puis va le retrouver :
« Tout à l’heure, je me suis sentie blessée quand tu n’as pas répondu. J’ai eu besoin de comprendre ce qui se passait. Est-ce qu’on peut en parler ? » Son partenaire lui explique qu’il était préoccupé par son travail. Claire l’écoute, exprime son ressenti, puis ils trouvent ensemble une manière d’être attentifs l’un à l’autre.
Ce qui se joue :
Claire sait que sa vulnérabilité ne la met pas en danger. La relation est un lieu de corégulation, pas une menace.
2. Attachement évitant : « Je me protège en me retirant »
Thomas, 42 ans :
Lorsque sa compagne lui exprime son besoin de proximité, Thomas se sent submergé intérieurement. Il ne le montre pas, mais son corps se tend, sa gorge se ferme. Il ne sait pas mettre de mots, alors il dit :
« Je ne vois pas pourquoi tu en fais tout un sujet. C’est bon, tout va bien. » Il se montre calme, mais à l’intérieur il y a une peur très ancienne d’être envahi. Pour éviter d’être vulnérable, il se met à parler de manière rationnelle, voire froide. Sa compagne, elle, se sent mise à distance.
Ce qui se joue :
Se montrer vulnérable équivaut pour Thomas à perdre son équilibre interne. S’autoriser à avoir besoin de quelqu’un lui paraît dangereux.
3. Attachement anxieux : « Si tu t’éloignes, j’ai peur de disparaître »
Sofia, 29 ans :
Son compagnon met quelques heures à répondre à son message. Sofia sent immédiatement une montée d’angoisse. Elle relit leurs derniers échanges, s’imagine qu’il s’éloigne, cherche des signes. Elle envoie plusieurs messages, puis s’en veut :
« Je sais que j’en fais trop, mais c’est plus fort que moi. J’ai peur que tu t’éloignes… » Quand il répond plus tard, elle se calme… mais l’apaisement est temporaire. La relation est vécue comme fragile, incertaine, à sécuriser en permanence.
Ce qui se joue :
La peur du rejet active un besoin intense de proximité. La sécurité vient de la présence de l’autre, pas de l’intérieur.
4. Attachement désorganisé : « Je veux te rejoindre, mais ça me fait peur »
Élodie, 33 ans :
Elle aime profondément son partenaire, mais la proximité réveille des souvenirs corporels de chaos et de danger. Lorsqu’elle se sent très proche, elle a peur d’être engloutie ou blessée. Elle se rapproche intensément, puis se retire brusquement :
« Je ne comprends pas ce qui m’arrive… Quand tu es là, j’ai envie de m’accrocher. Et ensuite, j’ai l’impression d’étouffer. Alors je m’en vais. » Parfois, elle s’effondre dans les bras de l’autre, parfois elle claque la porte. Elle souffre de ne pas pouvoir stabiliser le lien.
Ce qui se joue :
L’amour réactive à la fois le besoin d’attachement et la mémoire de la peur. Le système relationnel interne n’a jamais appris à se sentir en sécurité.
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